Carnet de voyage voyage au sud du Sri Lanka

7 mars. 4h30 du matin heure locale (minuit heure française). Notre avion se pose à Colombo, la capitale du Sri Lanka. Malgré le vol direct, le voyage a été éprouvant. Les enfants n'ont pas dormi dans l'avion et nous avons quitté la maison à 4h du matin la veille (1). L'aéroport n'est pas trop grand et après les formalités d'entrée, nous récupérons rapidement notre valise et le boardbag.

La prévision de surf est bonne pour le sud et nous avons réservé un transfert de l'aéroport vers Midigama depuis la France(2). Notre chauffeur est là, au milieu d'une centaine d'autre. Heureusement, il est prévenu que j'ai un énorme boardbag, et c'est lui qui nous repère rapidement.

Je profite d'être à l'aéroport pour changer des euros contre des roupies (3) et acheter une carte GSM prépayée dans une boutique "dialog"(4).

6h, nous roulons à vive allure dans Colombo. Malgré l'heure matinale, il fait déjà très chaud. Mais plus que la chaleur, le premier étonnement provient du fond sonore. Le trafic est dense. Bus, tuk-tuk, scooter et motos paraissent faire une course où le plus gros gagne toujours. Le bruit des moteurs et des klaxons de tous ces véhicules génèrent un vacarme caractéristique et surprenant.

A la sortie de Colombo, notre chauffeur s'engage sur l'autoroute qui descend vers le sud. Il a l'air aussi fatigué que nous... J'engage la conversation pour l'aider à rester éveillé et apprends qu'il a travaillé toute la nuit. Les enfants dorment derrière. Je n'ose pas fermer l'oeil et profite donc de la route qui est magnifique. Soudain un énorme varan traverse la route devant nous. Le chauffeur l'évite de justesse. Bienvenu au SriLanka...

Notes:

1. Nous avons pris l'option de nous rendre à l'aéroport Paris CDG en voiture et d'y laisser la voiture au parking couvert. Cette option finalement assez économique pour 4 (à condition de réserver le parking sur internet), permet de laisser toutes les affaires d'hiver dans la voiture et donc de voyager plus léger.
2. Réserver un transfert, est une bonne option pour s'extraire rapidement de Colombo surtout si on voyage avec des planches. Nous avons payé notre transfert 60€. Pour trouver un transfert, on peut essayer une recherche internet avec les mots clés "colombo airport pick up"
3. A l'aéroport, je change juste de quoi tenir 24h, le taux de change est en général plus intéressant en tirant directement aux distributeurs (ATM) et cela évite de se déplacer avec beaucoup de liquide.
4. Pour le téléphone, les opérateurs locaux ont des offres spécifiques pour les touristes (tourist plan) incluant de la 3G, un crédit pour des appels et SMS locaux et un crédit pour des appels internationaux. Le tarif est bien plus intéressant que de prendre une option internationale sur une carte française. Pour 1300 LKS (8€), dialog propose une carte prépayée valable un mois incluant 10Go d'internet, etc. A noter que la 3G marchait plutôt bien dans toutes les zones que nous avons visitées. Par ailleurs, c'est vraiment pratique d'avoir un téléphone local pour appeler un tuk-tuk, réserver un hôtel ou un restaurant.

9h, nous arrivons à Midigama. Nous avions repéré 2 guesthouses bien placées et de bonne réputation dans le village (Subodinee devant Lazy Left et Plantation devant la vague du même nom). Mais nous sommes trop fatigués et trop chargés pour comparer. Nous nous arrêtons à la première (Subodinee). Ils ont une chambre familiale de disponible. Ce n'est pas très propre mais ca ira bien pour aujourd'hui. Nous posons nos affaires et filons nous baigner. Il faut rester actif pour éviter de dormir et absorber rapidement le décalage horaire.

Il y a de la houle, et les 2 vagues devant notre guest house (lazy left et lazy right) fonctionnent avec pas mal de monde au pic. Je suis trop fatigué pour surfer ce matin mais nous profitons de cette première journée pour faire le tour du village, de ses vagues, de ses hôtels et guest-houses.

Midigama est un petit surf village. Sur 2km, une succession de reef-breack et point-breack se suivent sans interruption. La route longe la cote et le village s'étire le long de la route. Chaque maison est une "surf guest house", il y a 3 ou 4 surfshops qui louent des planches, la possibilité de louer des scooters avec des racks, bref toute l'économie du village semble tournée vers le surf tourisme.

Arrivée tout au sud du village, la route s'éloigne de la côte et nous trouvons un environnement beaucoup plus calme (coconut point). Il y a un reef-breack avec une gauche et une droite qui ont l'air plutôt bien, 2 autres pic à porter de rame et visiblement moins de monde à l'eau. Nous continuons à marcher sur la plage. Les enfants repèrent un petit hôtel avec une piscine et un joli jardin qui donne directement sur la plage. Ils nous regardent avec envie. Nous rentrons dans le jardin pour visiter l'hôtel et ses chambres. A priori c'est un peu cher pour nous mais après négociation (c'est la fin de la saison et l'hôtel est visiblement relativement vide) nous descendons le prix de la chambre à moins de 40€ la nuit pour 4 avec les petits déjeuners. Nous sommes conquis mais j'évite de trop le montrer et prends le téléphone de l'hôtel.

Nous continuons notre tour mais visiblement nous avons trouvé notre perle. Nous rentrons tranquillement à notre guest-house qui nous parait du coup vraiment sale et peu agréable (sans doute en partie à cause des travaux d'extension en cours). Le jour décline, le vent est tombé, je file à l'eau pour prendre quelques vagues avant la nuit.

5h30, je me lève sans bruit attrape ma planche et file à la plage qui est à moins de 300m. Il n'y a que la route à traverser mais mieux vaut le faire avec beaucoup de prudence...

5h45, nous sommes 2 au pic, je prends ma première vague, il fait chaud, l'eau est chaude, c'est l'aurore, la vague est longue. Bonheur.

6h15, nous sommes 25 au pic! Un point breack qui toussote une gauche par série de 2 ou 3 vagues toutes les 5 minutes. La moitié des surfeurs est expérimentée et bataille au take-off, l'autre moitié débute et constitue autant d'obstacle dans l'inside. Cauchemar. J'arrive malgré tout à me faire plaisir et surfe encore deux bonnes heures avant de sortir de l'eau.

Finalement, il y a moins de monde à 9h mais le vent commence doucement à se lever.

Je retrouve ma petite famille et après un bon petit déjeuner nous rassemblons nos affaires afin de déménager à coconut point.

J'avais fais la guerre à Delphine en partant pour limiter au maximum les bagages afin d'être mobile et nous nous trouvions léger en quittant la France avec un boardbag, un gros sac et 2 petits sacs à dos pour 4. Mais dans un environnement si pauvre, quand nous nous entassons par 38°C à 4 dans le tuk-tuk, le boardbag sur le toit, les sacs et les enfants sur les genoux, d'un coup, je nous trouve ridiculement chargé. Heureusement, nous n'avons que 2km à faire. 5minutes plus tard, et délesté de 100 roupies (65centimes) nous arrivons dans notre nouvel hôtel.

Toute la famille prend rapidement ses marques dans notre nouvel environnement qui correspond exactement à ce que nous recherchions: un petit hôtel dans notre budget avec piscine et surf à pied dans un environnement calme.

Je me lève tous les matins à 5h30. Petite séance de gym douce / yoga dans le jardin puis sup surf jusqu'à 9h devant l'hôtel.

A 9h, je retrouve ma petite famille pour un bon petit déjeuner. Je travaille une heure pendant que Delphine fait la classe aux garçons puis nous partons en exploration à la journée.

Quand nous ne rentrons pas trop tard, j'ai le temps de faire une deuxième session en fin de journée pendant que les enfants se baignent ou jouent avec les enfants du pays sur la plage.

Nous avions prévu de bouger pour voir les différentes vagues du pays et éventuellement passer sur la cote Est si le vent venait à tourner. Finalement, nous nous sommes sentis tellement bien à Coconut Point avec du bon surf tous les jours sans exception pendant 20 jours d'affilé que nous y sommes resté avec plaisir. Comme il se dit: "on ne quitte pas une vague qui marche..." Nous étions calé coté surf et nous avons préféré bouger à la journée pour visiter le pays.