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SUP, surf et trekking sur l'Île Fumante

Le récit de notre voyage en Nouvelle-Zélande: 18 jours sur place pour découvrir l'île du Nord.

Bonne lecture - Delphine et Laurent.

Derniers préparatifs

La faune de Nouvelle-Zélande est à 80% endémique. C'est ce qui rend ces îles si dépaysantes et fragiles. Pour protéger la faune et la flore des espèces invasives et autres nuisibles, la douane néo-zelandaise applique des procédures de bio-sécurité strictes.

L'amende est de 400 NZD si on trouve de la terre sous vos chaussures ou des algues dans votre combinaison. Par respect pour le pays, il est important de bien laver et sécher tout son matériel d'outdoor (chaussures, matériel de camping, matériel de surf/ sup / kite / plongée / pêche...)

Pour aller plus loin:

Le voyage (21-23 avril)

Le voyage se passe sans encombre:
  • Samedi 21 avril, 10h: nous quittons la maison en voiture et laissons la voiture à la gare d'Auray en Bretagne.
  • Après 2 changements de train, nous arrivons à l'aéroport Charles de Gaulle.
  • Samedi 21h55: notre airbus A320 décolle de CDG direction Dubai où nous avons une escale de 3h30.
  • Lundi 11h: nous atterrissons à Auckland.

Quelques conseils pour le voyage:
  • Choisir un vol de nuit avec une arrivée le matin. C'est plus facile d'absorber le décalage horaire en arrivant le matin
  • Prendre beaucoup de marge sur le pré-acheminement. Ca permet d'être détendu en cas de retard du train.
  • Dans l'avion beaucoup boire (de l'eau), manger peu et se caler tout de suite sur le fuseau horaire d'arrivée.
  • Pendant tout le voyage, garder des petites bouteilles d'eau dans son sac. Les vider avant le passage des contrôles puis les remplir dans les toilettes. Ca évite de devoir acheter de l'eau à chaque escale et dans l'avion d'attendre que le service ait commencé.

Lundi 23 ->Raglan

11h30. La Terre promise. On y est... Nous nous plions aux formalités de police. Laurent explique à l'officier que nous sommes au courant des règles de bio-sécurité et que tout notre matériel a été soigneusement lavé. L'officier apprécie. Le 1er contact avec les kiwis est très agréable. Bon présage pour la suite.

A la sortie de l'aéroport nous appelons l'agence de location de voiture pour leur confirmer notre arrivée. Quelques minutes plus tard, une navette au couleur de l'agence (immanquable) vient nous chercher et nous déposer à leur bureau juste à coté. Après les formalités administratives un peu longues (permis international, permis B, caution, assurance...) nous prenons en main notre maison à roulettes. Le plus difficile n'est pas la conduite du van mais la conduite à gauche en particulier les carrefours. Après 48h de voyage et 10h de décalage horaire, conduire demande 100% d'attention.

Comme une envie de voir la mer...
à 1h30 au Sud-Est d'Auckland, Raglan nous accueille. Petit village de glisse, surf, skate, cool attitude, résolument tourné vers l'océan, Raglan se devait d'être notre première étape. Ici, rien de plus facile que de louer un surf. C'est au shop Raglan surf Co que Laurent trouve son bonheur.

Le camping "Raglan Kopua HollidayPark" est parfaitement situé pour une première nuit. Les pieds dans l'eau et village à pied. Nous passons une nuit reconstituante bien méritée.
Le prix du camping en NZ pour 2 avec un van demeure sans surprise sur toute l'île. Il faut compter 40 dollars avec eau chaude et accès aux espaces communs (cuisine, douche...).

Il règne à Raglan une atmosphère singulière, une douceur de vivre, un rythme doux et résolument marin, à laquelle vient s'ajouter la gentillesse de ses habitants.

Conseil restaurant: l'Orca. 2 Wallis Street, c'est au bout de la rue principale vers la mer. La carte y est savoureuse, végétarien welcome. En NZ, le partage d'un plat se fait sans gêne. Pour la boisson, notre coup de coeur... une bière nommée "Good Georges", étonnante par sa saveur citronnée et ses fines bulles. On recommande!

Le skatePark: Pour les riders de bitume et autres "pavement pirates", il ne faut pas manquer le skate-park avec son bowl et son pumptrack. L'ensemble s'intègre parfaitement à 2 pas du village entre la plage, le terrain de rugby et l'aire de jeu pour enfants. Super ambiance.

Mardi 24 - Raglan

Bien qu'il y ait pas mal de monde au camping (les néo-zélandais sont en vacances cette semaine) la nuit a été calme et silencieuse et nous avons bien dormi. Nous allons préparer notre petit déjeuner dans la cuisine commune puis nous nous installons sur une grande table dehors.

J'aperçois un Papa qui prend son stand up paddle et part avec son fils pour une petite balade matinale. Le camping est situé le long de la Ria de Raglan et dispose d'un accès direct à une plage de sable noir (moins de 100 mètres). Il faut compter environ 2km à pied ou à la rame pour rejoindre la plage de Ngarunui. La plage de Ngarunui est le Beach-break de Raglan.

9h - J'ai loué à raglan surf co un surf 6'4 du shaper local. Je file me jeter à l'eau pour vérifier que la planche me convient. Direction « Manu Bay », le premier des points break de Raglan. Le surf est tout petit mais il n'y a pas grand monde à l'eau et je m'amuse. La planche marche - c'est parfait.

Après la session, nous suivons la route vers le sud. La route se transforme bientôt en piste et serpente interminable. Ca tangue dans le camion. La route est magnifique mais c'est long. En chemin nous tombons sur notre première cascade du séjour. Magique.

Mercredi 25 avril, de Waitomo à New Plymouth

Note: Le 25 avril est un jour Férié en Nouvelle-Zélande, c'est l'ANZC Day, la fête célébrant l'engagement des troupes d'Australie et de Nouvelle-Zélande au cours de la Première Guerre mondiale.

Nous avons passé la nuit dans le Woodlyn Park. On peut y dormir dans une maison hobbit, un bateau, un avion ou un train. Nous dormons simplement dans notre van.

Au petit matin nous partons à la découverte des waitomo caves. Un ensemble de grottes colonisées par des milliers de vers luisants. Delphine y tenait, moi pas franchement... Je ne suis pas tombé sous le charme. Je préfère être au milieu de la nature que dans une cave un peu attrape touristes.

Notre visite terminée nous reprenons la route vers New-Plymouth. Le mont Tararnaki, volcan au cône parfait nous accueille majestueux. Là je suis convaincu ;-).

Nous passons l'après-midi à nous balader sur le front de mer de New-Plymouth. Nous rencontrons un français installé depuis une dizaine d'année qui a monté un café dans un container le long de la promenade. Sa serveuse vient de Carnac. Le monde est petit.

Le vent souffle. Et la baie offre un beau terrain de down-wind ou de kite.

Jeudi 26 avril - the Forgotten Highway, de New Plymouth à National Park

Nous avons dormi juste au dessus de New Plymouth. Il y a une zone de camping gratuit sur le spot de Waiwakaiho. Au petit matin la lumière est superbe et le plan d'eau glassy. Une sortie de rivière avec une vague molle au large. Idéal pour le stand up.

J'abrège ce moment de contemplation pour aller voir si le surf n'est pas plus consistant au sud de New Plymouth. Nous empruntons la « Surf Highway ». Une route au nom prometteur qui fait le tour de la péninsule de New Plymouth et de ses spots.
Mauvaise pioche. La route est belle mais nous ne trouvons rien à surfer. Delphine s'impatiente... Je regrette de ne pas avoir prolonger le moment à Waiwakaiho. C'est le jeu. J'ai joué et perdu - ce coup ci.

Après un petit briefing, nous décidons d'oublier New Plymouth qui n'annonce rien de prometteur dans les prochains jours pour profiter d'une fenêtre météo dans les montagnes du Tongariro. Peter, un ami néo-zélandais nous a prévenu avant le départ: « l'alpine crossing est une course de montagne. La météo y est capricieuse. Il faut impérativement la faire par beau temps. »

The Forgotten Highway

Nous prenons donc la route en direction de National Park. La route s'appelle the Forgotten Highway. Nous aurions peut être du réfléchir à la signification de ce terme avant de nous engager. Littéralement: L'autoroute oubliée. Effectivement, ils ont oublié de la goudronner! Nous voilà plongé dans une ambiance de far-west. C'est magnifique mais interminable.

Au bout d'un long tunnel, nous nous retrouvons face à face avec un camion qui arrive à vive allure. On passe à gauche ou à droite?

Le seul "village" sur la route et son unique magasin. Hors du temps.

Les néo-zélandais sont très actifs pour préserver la beauté et la propreté de leur territoire. Ils savent toujours rappeler avec humour au voyageur de se comporter avec civisme. Efficace.

Vendredi 27 - Tongariro Alpine crossing

Nous sommes arrivés la veille à Whakapapa, sur le site du mont Tongariro. Trop tard pour nous renseigner au bureau d'information qui ferme à 17h. Mais toutes les indications sont affichées sur le bâtiment et nous avons eu le temps d'aller faire une première randonnée en fin de journée.

Nous dormons au Whakapapa Holiday Park. Le camping est juste en face du point d'information et ils organisent des navettes pour l'Alpine Crossing. La randonnée est une traversée et non une boucle. Il faut donc gérer une logistique pour se faire déposer au départ et récupérer à l'arrivé.

5h30 - Il est l'heure de se lever. La nuit a été froide. Après un bon petit déjeuner nous préparons les sacs à dos pour notre journée de randonnée. La météo est bonne; mais nous sommes en montagne, il faut s'attendre à tout.

7h00 - Le bus nous emmène au départ. Marie, notre chauffeur nous fait un briefing sécurité, un rappel sur le respect du site (ici on ne jette pas une peau de banane et on fait pipi dans un des 4 toilettes sèches qui sont disséminés sur le chemin), un point météo et prend les noms et numéros de téléphone de tous les randonneurs. Il y a 2 retours organisés à 15h et 16h30. A 17h30, si il y a des personnes qui manquent à l'appel, les secours sont déclenchés. Une bonne approche pour cadrer la sécurité des randonneurs.

La piste a été rénovée en 2013. 20km complètement aménagés pour guider les milliers de marcheurs sans abîmer le site. Résultat: tous les randonneurs restent sur le tracé. Pas un papier, pas un mouchoir, la nature est entièrement préservée aux abords. A quelques centimètres du chemin la nature est là, intacte, comme si de rien était.

Avec Delphine nous prenons un départ rapide. La météo devrait tourner en fin de matinée et nous souhaitons arrivé au sommet avant les nuages. Le jour vient de se lever et le sol est encore gelé. Nous faisons une ascension magnifique dans un paysage sans cesse changeant.

En chemin, nous rencontrons Clément. Un français qui vient de passer 6 mois en Nouvelle-Zélande. Il prend des photos superbes. Allez voir son site: clementsiegfried.com

Le soleil est avec nous. Il fait chaud. Le cône du "red crater" est là, à toucher du doigt, sans aucun nuage. Au loin, à l'ouest le mont Taranaki, cône encore plus parfait, perce à travers une mer de nuages. C'est superbe.

Nous arrivons au sommet et profitons d'une vue superbe sur 3 petits lacs aux couleurs extra-terrestres. Soudain les nuages arrivent par l'autre versant. En quelques minutes nous sommes plongés dans un brouillard humide et glacial. Nous avons du perdre près de 20 degrés en 5 minutes! Nous remettons doudoune et bonnet. Delphine regrette de ne pas avoir pris de gants.

*** Quelques minutes séparent ces 2 photos. Comme promis, nous aurons eu les 4 saisons pendant notre traversée. ***

Dans cette ambiance glaciale, nous quittons Clément qui emprunte seul une autre piste et compte dormir en montagne.

Après une heure de descente nous sortons en fin de ce nuage pour découvrir le lac Taupo et ses montagnes. Le lac est si grand que, vue d'ici, on croit voir la cote Est et l'Océan pacifique.

16h - Nous quittons le Tongariro National Park et partons en direction du lac Taupo. A Turangui, nous faisons une halte à la « Turangui Tavern ». Superbe ambiance. Viande excellente. Dîner très sympas avec une famille de kiwis qui se sont joints à notre table.

Nous dormons dans un petit camping dans la ville de Turangui.

Samedi 28: Huka Falls & Craters of the moon

Suivant les conseils de Clement, nous roulons vers Rotorura. Notre route longe le lac Taupo. Le lac est si grand (c'est le plus grand de NZ) que la veille, en redescendant du Tongarino, nous l'avions pris un moment pour le Pacifique.

Arrivé à la ville de Taupo, nous apercevons un panneau qui indique "Huka Falls". Sans conviction et plus pour faire un petite pause, nous suivons la route pour aller voir la cascade.

Le parking est déjà bien rempli. C'est visiblement un haut lieu touristique. Juste à côté du parking, un pont enjambe le Waikato, plus long fleuve de Nouvelle Zélande. La gorge très resserrée à cet endroit précis, propulse l'eau cristalline à une vitesse vertigineuse. 10 mètres plus bas, le spectacle est grandiose. On peut lire que le débit de la rivière pourrait remplir 5 piscines olympiques en 1 seconde...

Plusieurs sentiers de randonnées partent d'ici. Séduit par le lieu et piqués par la curiosité, nous poursuivons notre balade jusqu'aux "craters of the moon". Une boucle de randonnée, nous conduit à travers des pentes vaporeuses: les fumerolles. On peut aisément y observer la boue bouillonnante qui témoignage de cette vie géothermique extraordinaire. Ça sent le souffre et la chaleur qui se dégage à certains endroits nous rappelle que nous dormons sur un lac de magma.... c'est impressionnant.

Entrée payante pour la boucle "craters of the moon": 8$ par adulte.

Dimanche 29 avril - déluge à Rotorua

Nous sommes arrivés la veille à Rotorua. La ville est connue pour son activité géothermique intense: piscines d'eaux chaudes, geysers... C'est aussi un haut lieu de la culture maori avec ses spectacles entre tradition et show touristique.
Léger handicap: une odeur de souffre omniprésente. Oui, nous sommes bien à "Stinkville", la ville qui pue....

Très British, les jardins de "Government Gardens" nous font penser à un Green de golf. L'empreinte britannique demeure visiblement forte ici. Nous partons pour une balade bucolique dans les jardins de la ville.

En fin de journée, nous cherchons une aire dédiée aux campervans. Pas de chance, aucune place pour nous. Nous faisons le choix de rejoindre d'autres vans sur un parking classique.

A notre réveil réveil, il pleut franchement. Nous décidons d'attendre une accalmie pour partir en balade. Plongée dans nos lectures, depuis bientôt 2 heures nous relevons la tête. Stupéfaction: le parking est complément inondé et a été déserté. Il devient urgent de décamper si nous ne voulons pas rester coincé ici. Laurent sort en hâte pieds nus pour sonder les niveaux et trouver un échappatoire. Nous parvenons, in extremis, à sortir de la ville. Partout de l'eau, des routes barrées. La police assure la sécurité. Apocalyptique. Pour la visite, on repassera.

Nous mettons le cap vers la côte Est, espérant y trouver un temps plus sec.

Effectivement, à Tauranga il fait beau. Nous partons pour une randonnée urbaine à la découverte de cette ville portuaire, qui est le principal centre urbain de la la "bay of plenty" (baie de l'abondance).

Ce n'est pas le coup de foudre. Après la visite de la galerie d'art de la ville, nous filons vers le nord à la découverte de la côte et de ses vagues... Direction Whangamata.

Lundi-mardi: surf parfait à Whangamata

Le village de Whangamata est posé sur une mini presqu'île encadrée par 2 rivières. Les rives externes sont escarpées et couvertes d'une végétation luxuriante avec des arbres de grande hauteur. La plage est tournées vers le Pacifique. Au milieu de la baie, à quelques centaines de mètres du bord de petits îlots couverts de végétation se dressent fièrement entre les vagues. Le tout dégage une ambiance étonnement exotique. Je tombe immédiatement sous le charme du site et de son potentiel en terme de surf.

Les kiwis ne nous ont pas attendus pour s'en rendre compte... et le village est, à juste titre, un des hauts lieux du surf néo-zélandais avec ses surfs-shops, ses écoles de surf, son camping et son skate park.

Nous trouvons un petit parking tout au sud de la plage où le camping est permis. Je passe 2 jours de rêves à surfer les différentes vagues du village jusqu'à l'épuisement.

Le surf est consistant (un bon 2m), l'ambiance est bonne à l'eau et nous sommes visiblement au bon endroit au bon moment puisque je croise à l'eau le vendeur du magasin de Raglan qui a traversé l'île sur sa journée de congé. La gauche à l'extrémité nord de la plage est juste parfaite. Pas trop creuse, elle est d'une longueur indécente et dresse un long mur qui tient on ne sait pas comment. J'ai les jambes en feu après chaque vague... bonheur.


A Whangamata, les bancs sont des planches de stand up paddle! - Et plusieurs magasins louent des planches de SUP.

Mercredi 2 mai - Cathédrale Cove, Hot Water, surf à Rings

Nous poursuivons notre route vers le nord sur la péninsule de Coromandel.

Hahei est un petit village dans la baie de Mercury qui abrite une réserve Marine. L'eau bleu et cristalline contraste avec le sable blanc.

La baie abrite 2 sites très touristiques: "Cathedral Cove" et "Hot Water".

Nous voilà donc partie pour une petite randonnée matinale en direction des arches de Cathédral Cove. La balade est très agréable et le site superbe.

A 9km au sud de Hahei, se situe la Hot Water Beach. Des eaux brulantes remontent à certains endroits de la plage. Le sable fume. Le challenge consiste à trouver le bon endroit où creuser sa piscine naturelle. Durant 2 heures avant et après la marée basse, la zone est accessible.

Un petit malin a trouvé le job le plus rentable de la planète. Il loue des pelles aux curieux. Et ils sont nombreux.

10$ pour louer une pelle qui doit en valoir 8! C'est trop fort. Bon joueur, je loue une pelle et part à la recherche d'un emplacement où creuser notre piscine.

Au premier essai, l'eau qui remonte est froide. Je m'approche des vapeurs et creuse de nouveau. L'eau est brulante, je ne peux pas y mettre le pied. Au 3ème essai, je trouve un bon emplacement avec une eau à la bonne température.

Nous voilà donc dans notre baignoire avec vue sur mer à rire bon enfant avec les autres touristes. L'ambiance est détendue et tout le monde rigole de ce lieu atypique les fesses dans l'eau chaude.

Malheureusement, la houle est trop grosse pour cette plage aujourd'hui. Le surf n'est pas praticable (Ca ferme). Et la baignade interdite. Cela aurait été parfait de pouvoir aller faire des petits aller retour de l'océan à notre baignoire. Dans ces conditions, on se lasse assez vite et on va rendre notre pelle qui sera immédiatement relouée...

Nous repartons vers le nord à la recherche d'une vague surfable. Après avoir boudé plusieurs spots, je trouve enfin mon bonheur à Rings. Un petit banc de sable fait dérouler une jolie vague. C'est petit, propre, bien calé et il n'y a personne. Je me jette à l'eau sans hésiter et surfe jusqu'à la nuit.

Pendant que je surfe, Delphine explore les environs. Elle nous a trouvé une aire de camping sur la ria de Matarangui où nous passons la nuit.

Jeudi 3 mai - Pointe de Coromandel, seul au monde avec les Dauphins

Nous nous réveillons sur la ria de Matarangui. Le panorama est superbe avec une belle ligne de crêtes à l'horizon de ce plan d'eau glassy. Un rameur se met à l'eau avec son stand up paddle pour une petite randonnée matinale.

Le cadre est superbe, mais nous avons plutôt envie d'aller voir coté océan si il y a du surf. Nous roulons à travers les lotissements à la recherche d'un accès à la mer. Matarangui est une toute petite station balnéaire qui est complètement désertée en cette saison. Nous croisons juste quelques retraités promenant leur chien le long des gazons parfaitement entretenus des allées.

Au bout d'une impasse, nous trouvons un petit parking avec un accès à l'océan. Belle surprise, nous tombons sur une grande plage de sable déserte. Le surf est petit mais paraît parfait. Juste devant nous une gauche et une droite déroule méthodiquement creusée par un léger vent off-shore.

Après quelques petits bonds de joie, nous filons chercher le matériel.

Delphine rayonne et prends vague sur vague. Nous rions. La plage est à nous, l'océan aussi.

3 heures plus tard nous sortons de l'eau déshydratés et affamés. En passant la dune, je me retourne pour regarder encore une fois la mer. A ce moment, j'aperçois un dauphin sauter au milieu des vagues. Nous nous arrêtons net. Ce n'est pas un dauphin mais tout un banc qui remonte la plage dans notre direction. Déjà, il sont à notre niveau. Ils surfent notre pic pendant un moment, ils partent à dix sur les vagues, sautent. C'est juste magique.

En début d'après midi, le vent tourne et les vagues sont de plus en plus petites. Nous quittons ce paradis d'un instant des souvenirs pleins la tête.

Nous poursuivons la route sur la H25 en direction de la ville de Coromandel.

Sur la route, en Nouvelle-Zélande, il faut s'arrêter pour voir tous les points de vus et sites remarquables. A quelques kilomètres de Coromandel, j'aperçois au dernier moment un petit parking avec le signe "point de vu". On s'arrête. Du parking, on ne voit rien. On emprunte un petit chemin et paff: une vue magnifique sur le golfe d'Hauraki et ses îles. De l'autre coté, nous apercevons Auckland.

Et un peu plus loin, encore un point de vue.

La ville de Coromandel a peu d'intérêts à nos yeux. Après un rapide tour, nous poursuivons la route et nous arrêtons pour dormir les pieds dans l'eau sur l'aire de camping de Tapu. Le coucher de soleil est encore une fois magnifique.

Vendredi 4 mai - Piha

Nous partons avant le lever du jour en direction de Thames. La route, étroite et sinueuse, longe la côte. Nous qui pensions rouler tranquille à cette heure matinale, c'est raté. C'est l'heure des pêcheurs. Toutes les voitures que nous croisons ont une remorque avec un bateau. Il y a visiblement une seule cale de mise à l'eau sur cette route et ils y vont tous.

La ville de Thames a une allure de far-west. Nous nous y arrêtons pour prendre une cup de café "take away" et décidons de faire route vers Piha, une plage célèbre à l'ouest d'Auckland.

La route est plus longue que prévue. Ça tourne, ça monte et notre petit van avec sa boîte auto boit l'essence comme du petit lait. A 10km de Piha, nous entamons la redescente et la jauge passe de quart de plein à vide... Le temps d'en discuter, de regarder sur "mapps.me" s'il y a une station à Piha, la réserve s'allume. Coup de chaud. Sur ce genre de route, il ne vaut mieux pas tomber en panne, il n'y a nul part où se ranger. Nous interrogeons un local sur la route. Il n'y a pas d'essence à Piha mais il y a une station dans un village à une vingtaine de km de là. Ça va être juste. On roule tout doux en croisant les doigts... et on y arrive.

On le savait déjà, mais cette fois on retiendra la leçon: toujours faire le plein avant de partir. Toujours garder un demi plein en réserve. Les stations d'essence sont rares et l'autonomie de notre van très limitée (300km environ).

Après ce petit intermède qui a failli nous couter la journée, nous arrivons enfin à Piha. Le site est superbe et le surf solide. 2m annoncé. Il y a une longue gauche qui ouvre tout au sud de la plage. C'est la seule vague qui parait abordable. Je me jette à l'eau sans attendre.

Pendant que je surfe, Delphine part à la découverte du site. Elle grimpe sur le "rocher du lion", repère un camping à 5minutes à pied de la plage, et débusque un départ de balade tout au sud du parking.

La balade offre une belle vue sur le spot. On voit enfin le lion. Petite surprise, il y a une plage entre les falaises avec un trou d'épingle qui permet une mise à l'eau derrière le pick... Je n'ai pas testé.

17h30. Après une bonne douche au camping, nous rejoignons à pied le front de mer et nous nous installons sur la terrasse du "Adeys place". Au menu: Bière locale, vue sur le spot et couché de soleil.

Samedi 5 mai - Auckland

6h30 - au levé du jour je saute dans ma combinaison et part pour une petite session de surf matinale. Le spot est à moins de 5 minutes à pied du camping. Le vent souffle offshore. Le swell est toujours bien présent. La vague est parfaite. Seule ombre au tableau, il y a déjà une trentaine de surfeurs à l'eau et ça arrive en continue. Heureusement la vague offre plusieurs zones de take off et il y a régulièrement des séries qui décallent. Ça laisse un peu de place pour trouver des vagues sans trop jouer des coudes au pic principal. Le niveau à l'eau est élevé mais l'ambiance est bonne et j'arrive à trouver mes vagues.

8h30 - je rejoins Delphine et après un bon petit déjeuner dans la cuisine commune du camping nous partons pour Auckland.

10h30 - Nous nous garons dans le quartier du port à proximité du centre et partons pour une randonnée urbaine. L'ambiance, l'architecture, l'entrelacement de verdures, d'acier, d'eau et de béton nous séduisent immédiatement.

Il y a un parcours découverte de la ville balisé par des chouettes peintes par des artistes. Nous suivons le fil du parcours, allant d'émerveillement en émerveillement.

Au "Albert Park", l'ambiance est particulière. Au milieu de ce parc aux arbres majestueux: Musique reggae, slack-line, du monde partout sur les pelouses. Il y a une forte odeur de cannabis qui flotte dans l'air. A regarder de pus près, tout le monde fume. Il y a une longue queue devant une petite roulotte qui vend dans le parc du cannabis médicinal. C'est une manifestation pour la légalisation du cannabis en NZ!

18h - les restaurants sont pleins. C'est samedi soir et les quais d'Auckland s'animent. Pour une fois, nous dérogeons à la règle de dormir dans les aires dédiées au camping car et garons notre van dans une rue au calme.

Dimanche

Par discrétion, nous nous levons à l'aurore et déplaçons le van. Puis nous partons pour une balade matinale sur les quais d'Auckland. L'ambiance est calme ce dimanche matin. Nous croisons juste quelques joggeurs matinaux.

8h - Nous faisons un petit moins météo pour décider de notre itinéraire. La météo peut être très différente entre les différentes cotes de l'île. Autant partir du bon coté. Sur la cote Est, le surf est annoncé petit et offshore. Sur la cote ouest, le surf est annoncé gros mais on-shore. Soleil des deux cotés. Nous prenons l'option de refaire un tour du coté Pacifique pour profiter d'un petit surf propre.

Juste avant d'arriver à Waihi, nous nous arrêtons à Karangahake attiré par un joli point de vue sur la rivière. Le point de vue se révèle être un départ de balade qui propose au marcheur de suivre les traces des chercheurs d'or. Le parcours est étonnant. Tunnel dans la montagne, pont suspendue, chemin le long de la rivière... c'est un musée en plein air.

A Waihi beach le surf est tout petit mais c'est propre et il n'y a que 2 personnes à l'eau. Je gonfle le SUP pour Delphine et nous filons jouer dans les vagues.

Nous dormons sur l'aire de camping gratuite de Waihi beach. Vue sur le spot, aire de pique-nique, douche et bbq à disposition.

Lundi 6 mai - plage secrète et jardins d'Hamilton

Le lendemain matin, le surf est vraiment trop petit sur la plage de Waihi. Notre "surf guide" nous indique une plage à une bonne heure de marche au nord qui devrait être plus exposée. Nous partons à travers la forêt à la recherche de cette plage secrète. La plage est magnifique. Nous sommes seul. Il y a une petite vague rapide et creuse qui déferle sur le sable au bord. Une invitation pour une session de body surf que j'accepte avec plaisir...

Après un bon pique-nique et un point météo, nous décidons de retourner sur la cote Est pour profiter de la houle qui arrive sur Raglan.

Les jardins d'Hamilton

A Hamilton, nous nous arrêtons pour une petite pause et nous en profitons pour aller visiter les jardins de la ville. C'est une très très belle surprise. Nous entrons dans le labyrinthe, chaque porte débouche dans un jardin clos. Chaque jardin est comme un tableau qui représente un style. Magique.

Mardi - mercredi - Raglan

Lundi

Nous arrivons à Raglan lundi après-midi et allons directement à Manu Bay pour voir la houle. Les conditions sont plutôt jolies mais le spot est réservé pour la final du rip curl grom search.

Manu bay étant le seul spot à l'abri du vent (ce jour là), nous nous installons sur les pelouses et profitons du spectacle. Ces petits jeunes sont impressionnants...

Mardi

Nous avons passé la nuit au surf camp au dessus de Manu Bay. Le surf camp dispose de quelques emplacements pour les vans. Les places sont disséminées dans la forêt dans une ambiance camping sauvage. Dans une petite cabane, il y a une bonne douche chaude et dans une autre une cuisine commune. C'est parfait.

La vue depuis la cuisine commune.

Au petit matin, nous filons faire le tour des spots de Raglan. Il y a déjà du vent mais "Indicators" fonctionne. Je me jette à l'eau prudemment en prenant mes repères pour la sortie... C'est plein de cailloux et sur ce coup là je suis assez contant de ne pas avoir ma pagaie à gérer en plus pour l'entrée et sortie de l'eau...

Je retrouve au pic 3 jeunes australiens que nous avons rencontrés la veille à la cuisine du camping. Ils surfent une dernière fois ici avant de s'envoler vers l'Ile du sud à la recherche de vagues loin des foules. Gros niveau. Je prends ma leçon.

Nous passons l'après-midi en balade autour de Raglan. Le village nous réserve quelques surprises: le petit port de pêche avec son fish and chips sur le quai, ses petits cafés et jolies boutiques; l'école ouverte sur un grand parc avec tous les enfants dehors dont la moitié pieds nus,... le village est finalement assez étendu et nous découvrons dans chaque quartier des ambiances différentes.

Nous nous posons en fin de journée au Raglan Kopua Holiday Park. C'est le camping où nous avions passé la première nuit en arrivant et c'est là que nous passerons nos deux dernières. Le plaisir de pouvoir partir à pied du camping pour rejoindre le bourg en passant la petite passerelle éclairée. Profiter d'un bon restaurant. Rentrer à pied en admirant les étoiles. Et oui, ici non seulement l'herbe est plus verte mais en plus le ciel a plus d'étoiles!

Mercredi - dernier jour

Pour notre dernier jour, les prévisions annoncent un surf solide sur Raglan. Manu bay est effectivement énorme. Il y a déjà une dizaine de surfeurs à l'eau, visiblement en grande partie des pros. Si les locaux et les pros se mettent à l'eau en sautant à l'eau au niveau du pic depuis les rochers, je prends l'option de me mettre à l'eau depuis la cale en bas de la pointe. Il me faudra une bonne demi heure de rame dans le courant pour faire le grand tour et arriver à proximité du pic. Je me repose un moment et profite du spectacle. Le take off est super tendu, face aux rochers avec une première section qui tube puis la vague offre un long mur à manoeuvre de plusieurs centaine de mètres. Je vois les surfeurs au pic partir à tour de rôle. Tube sur tube. Le niveau est énorme et je me demande ce que je fais là. Des jets skis se sont mis à l'eau et remontent les surfeurs au pic. De mon coté, si j'ai lutté contre le courant pour arriver là, maintenant il m'emmène doucement mais sûrement vers la zone de take off. Tant et si bien qu'un moment c'est à mon tour. Entre prendre la vague de ma vie et passer un mauvais moment dans les rochers en face du pic je fais un choix adapté à mon niveau: je ravale ma fierté et retourne à la rame vers l'inside...

En stand up paddle, je me serais surement plus amusé. J'aurais pu partir sur les épaules et surfer ce long mur sans fin. Mais là, avec mon petit surf 6'4, je n'y arrive pas. La vague va trop vite pour moi. Je sors donc de l'eau entier mais sans trophée.

Je me venge sur un énorme fish and ships au port de Raglan (super adresse au passage).

Un dernier café et il est l'heure de partir. Nous avons notre avion ce soir.

Bye Bye New Zeland. Un grand merci de nous avoir offert un si beau voyage. Nous repartons la tête pleine de très belles images et le coeur riche d'un nouvel amour. Nous essayerons de revenir un jour pour découvrir l'Ile du sud et pour montrer à nos enfants:

  • que les êtres humains peuvent être civiques, ouverts d'esprit et respectueux de leur environnement
  • qu'il est possible d'aménager les espaces naturels d'une telle façon que chacun puisse en profiter avec un impact minimum sur l'environnement.

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